Quand on leur demande de se prononcer sur ce qu’est un bon manager, nombreux sont les hauts-responsables d’entreprise qui ne parlent pas de la délégation de tâche. En effet, certains pensent qu’il s’agit de se débarrasser d’une tâche pénible ou insignifiante pour en confier la réalisation à un « subalterne » qui sera obligé d’accepter. Une autre partie y voit une manière de perdre le contrôle de son organisation. Un éclaircissement s’impose ainsi pour vous faire connaître ce qu’est l’art de la délégation.
La délégation : utilité et objectifs
En occupant un poste à responsabilité, vous ne pourrez pas éviter qu’à certains moments, les todo s’entassent alors que vous avez peu de temps devant vous pour leur réalisation. Pour vous éviter de heurter vos clients et partenaires donc, la meilleure option est de faire appel à un ou plusieurs collaborateurs pour en effectuer quelques-unes. Le fait que celles-ci ne font pas partie du périmètre habituel de leur poste ne doit pas constituer un problème. C’est la base de l’art de la délégation.

Vous pourrez déjà pratiquer cet art sans en être conscient. En effet, recruter votre premier employé implique indubitablement répartition, et donc délégation de tâches. À un moment ou à un autre de la vie de votre entreprise en effet, vous vous rendrez compte que vous ne pourrez pas tout faire. Il va de soi que les grandes structures pratiquent cet art en cascade.
Grâce à la délégation, un responsable d’entreprise se met à l’abri des conséquences de la non-réalisation à temps de ses tâches. Cela est valable tant pour tâches les plus urgentes que les tâches importantes. Mais il s’agit également, pour lui, d’un moyen de valorisation d’un membre de son équipe.
Quelles en sont les règles de base ?
Maîtriser l’art de la délégation nécessite de mieux répondre à la question « comment déléguer ? ». Il est ainsi nécessaire de vous faire savoir les règles de base du concept.
En premier lieu, vous devrez proposer la délégation, non pas l’imposer. En effet, les todo que vous allez confier à votre collaborateur ne se trouvent pas dans le cadre de son poste. Il est ainsi en droit de refuser s’il estime ne pas pouvoir s’adapter aux exigences qui s’y attachent.
La deuxième règle de base est dans la suite de la première. Pour vous assurer d’un réel engagement de la personne à qui vous allez confier la tâche à déléguer, assurez-vous qu’elle ait les compétences nécessaires ou, du moins, le potentiel pour assurer une bonne qualité de traitement.

Premiers pas dans la délégation ? Découvrez comment se lancer
En tant que leader d’une entreprise, vous ne pouvez pas tout supporter sur vos épaules, apprenez à déléguer certaines tâches !
La nécessité de formaliser la délégation est la troisième règle de base. Prévoyez un entretien professionnel avec le collaborateur pour lui présenter la mission, les attentes qui s’y attachent et les apports pour son évolution professionnelle. Ce sera aussi l’occasion de lui exprimer votre confiance en lui disant qu’il n’a pas été choisi par hasard et de le rassurer que vous serez toujours à ses côtés.
Il ne vous restera plus après, qu’à communiquer votre décision en interne pour vous assurer une meilleure perception de la délégation par tous les individus concernés.
L’art de la délégation : les comportements qui compromettent sa pratique

Si vous voulez que la délégation d’une tâche apporte ses fruits, il existe des écueils qu’il est utile d’éviter. Le premier est le manque de confiance. Si celui-ci est perçu par votre collaborateur, il pourrait ne plus pouvoir continuer à se charger de la mission qui lui a été confiée. Il en est de même si vous intervenez excessivement dans la réalisation. Le collaborateur en question pourra en effet se dire qu’il n’est qu’un simple exécutant et que ses qualités n’ont rien à avoir là-dedans.
Même si vous voulez que le délégataire gagne en confiance, il y a des aspects qu’il ne faut jamais déléguer sous peine de perdre la vue sur votre entreprise. C’est le cas notamment de la vision et de la stratégie d’entreprise.